Car on ne voit pas seulement, on n'entend pas seulement, on ne touche pas seulement, on vit cette installation à la fois futuriste comme de la science-fiction et antique comme des ruines grecques.
Avant même d'arriver au bord de l'eau, on se demande si quelqu'un joue de la guitare, de la flûte ou ?
Une harmonie de sons flûtés et doux enveloppe les passants, envoûtante comme une musique divine.
D'oú sortent les sons? On cherche. Des trous par terre? Des contremarches ajourées?
Inlassablement, les vagues poussent l'air dans les tuyaux renouvelant la magie musicale.
On resterait longtemps si l'averse ne nous chassait.
Devant mon air dépité face à cette grande ville de Zadar, un marin du bord me dit en riant: "C'est New-York de Croatie".
Il y a bien quelques clochers médiévaux et des ruines romaines ici et là -mais à mes yeux, cette cité industrieuse sinon industrielle, n'a pour véritable trésor que les oeuvres de Nikola Bašić.
