La ville est parée comme une jeune mariée. Les couronnes fleuries couvrent: les halles anciennes,
et les clochers (fort nombreux pour une si petite cité),
les maisons, les restaurants, les étals: tout est prêt pour des jours de liesse moyen-âgeuse.
Les édiles défilent dans leurs habits de brocard,
Et même des lépreux, avec leurs bubons peints, des crécelles bruyantes et un cabri à la traine !
A chaque coin de rue, les artisans foulent les olives pour faire de l'huile,
lavent au battoir,
filent la quenouille,
ou proposent des mets rustiques et goûteux.
Un moine bat la monnaie sur un billot. J'ai une pensée pour mon père et achète l'écu en cuivre martelé.
Mais les meilleurs moments sur Rab - notre île préférée, sont passés au bord de l'eau claire à peindre avec Nicole. L'âme et la douceur de cette cité nous transportent.
La foule est assez dense mais les gens sont décontractés, ouverts.
Luc trouve d'autres charmes à ce bord de mer: notamment la bonne musique du troquet sous les pins.
Parmi d'autres embarcations, nous quittons ce port avec peine, pressentant qu'il n'y aura pas mieux après.